Terra Botanica Le parc du végétal trouve son second souffle
Ce très grand « jardin » à thème angevin (49) cherche son équilibre économique en renforçant son attractivité grâce à de nombreuses innovations.
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Pour Terra Botanica, premier parc à thème d'Europe con-sacré au végétal, l'année 2017 sera celle du bilan. En effet, début 2015, un plan triennal a été conclu avec les actionnaires, le conseil départemental du Maine-et-Loire et la ville d'Angers, afin d'en faire un pôle d'attraction majeur pour l'agglomération ainsi que le porte-drapeau de la filière du végétal.
Une mission confiée à son directeur, Denis Griffon, avec des objectifs clairs : être à l'équilibre et auto-suffisant financièrement afin d'entretenir les 18 hectares du site, dont 12 de parc à thème, et les 150 salariés qui le font vivre en pleine saison.
Pour cela, il fallait augmenter la fréquentation et le panier moyen. Toutefois, « si l'ensemble des structures peuvent accueillir jusqu'à 400 000 personnes par an, le véritable objectif est celui de la satisfaction des visiteurs : qu'ils ressortent contents en ayant appris quelque chose. Nous avons également une mission de transmission de valeurs et de savoirs », précise Denis Griffon.
Or, Terra Botanica souffrait d'un manque d'âme et d'un déficit d'attractions. Aujourd'hui, les végétaux ont poussé et les univers, retravaillés, sont aboutis. De plus, les animations mises en place depuis deux ans, telles que la serre aux papillons, le ballon captif, ou le trésor de la Pérouse, mais surtout la diversité des offres ludiques et pédagogiques, portent leurs fruits.
Une nouvelle roseraie et un champ de dahlias
Ainsi, alors que le parc accueillait 134 000 visiteurs et 16 000 congressistes en 2014, il en comptait 35 % de plus en 2015 et encore 6 % supplémentaires en 2016 (respectivement 198 000 et 28 000). Le chiffre d'affaires est en hausse de 35 % à 6,5 millions d'euros TTC dont 1 million d'euros apporté par la restauration, reprise en direct, et 900 000 euros par le centre d'affaires.
Pour cette huitième saison, Terra Botanica propose plus de 30 animations par jour et plonge les visiteurs dans l'histoire du végétal et de l'Anjou avec : un spectacle de contes et de légendes locales, un espace de jeu couvert pour les enfants, le terminal numérique Végépad pour réaliser des défis sensoriels et une application de chasse au trésor. Pour les passionnés de végétal, Boris le jardinier raconte les plantes sur une application dédiée et une paléobotaniste a revu le parcours des « origines de la vie ».
En outre, en partenariat avec les producteurs locaux, le parc présente une nouvelle roseraie, et pour la deuxième année, un champ de 100 000 fleurs de dahlias qui s'épanouiront à partir de la mi-juillet sur 3 000 m², une sélection de 62 variétés parmi les plus florifères et les plus spectaculaires.
C'est ainsi que Terra Botanica, en visant l'excellence, assure son rôle de vitrine pour la filière et renoue les contacts avec les professionnels. En effet, le parc « est aussi un showroom pour le végétal de demain », affirme Denis Griffon. Du reste, Excellence Végétale© y a un espace consacré et le Sapho dispose de bacs réservés à la présentation au public des nouvelles sélections. Quant à Végépolys, le pôle y a inauguré l'espace « Living Lab Végéconso » le jeudi 6 avril dernier (voir page 4).
Isabelle Cordier
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